Ce document est la copie conforme d'une copie réalisée en 1990 par M. R. PORRO, d'un document reconstitué et réécrit par C. BOUCHARD en 1940, sur la base d'une édition faite dans les bulletins Paroissiaux de Fédry de novembre 1910 à octobre 1919.
L'auteur Alfred MILLIARD a vécu à Fédry une dizaine d'années au Petit Castel et, est décédé en 1900. Contrairement à ses autres ouvrages, il n'existe pas de trace d'édition de cet ouvrage. L’ouvrage est composé comme suit: - Préface, prologue, introduction. - Première partie
– l’église. - Deuxième partie
– les Seigneuries.
1 – Seigneurie de Fédry.
2 - Seigneurie du prieuré de Fouvent 1019-1789.
3 – Seigneurie de l’abbaye de la Charité. - Troisième partie
– la Communauté.
Dans la deuxième partie de son livre qui concerne Les Seigneuries, A. MILLIARD nous informe sur 3 - La Seigneurie de L'abbaye de la Charité.
L'Abbaye de la Charité.
C’est un monastère fondé avec les cisterciens vers 1112. L’Abbaye de la Charité, vers 1196, était le gros propriétaire « de pêcherie, de vignobles, de forêts, de pâturages depuis, Planches, Lièny, Soing, de terres sur les territoires de Neuvelle, Bourguignon, etc... »
L’Abbaye de la Charité possédait en toute propriété la grange de Lièny dans lequel était compris le Treuil, dont le moulin de la Verne avec le port de Soing et de Lièny sur la Saône qui lui octroyait le droit de pêche, enfin une vaste portion du territoire du village de Fédry.
La population d’alors, persécutée sous les servitudes, va bénéficier d’affranchissement qui vont bientôt lui permettre, en temps que « fermier », de prétendre à l’amodiation des terres.
L’Abbaye de la Charité exerçait sa servitude sur un sujet de Lièny dont elle mettra fin par affranchissement en 1221.
Le domaine de Lièny et ses annexes s’accroît pendant près de deux siècles. Il arrive à sa plus grande extension dès le commencement du XIVè siècle grâce aux frères convers, ainsi qu’aux habitants des campagnes.
Vers 1731, le domaine de Lièny se composait outre les granges, 342 journaux de terres labourables, 185 faux de prés, y compris les 50 faux de la Vaivre de Lièny dont le bois avait été essorté et mis en prairie après 1717.
Quant au Treuil, il comprenait avec les maisons des vignerons, 300 ouvrées de vignes, un petit bois de 22 arpens et, le moulin de la Verne.
En 1500, par traité, les grangiers du domaine de Lièny autorisent les habitants de Vanne à faire pâturer leurs bestiaux sur leur territoire.
Des difficultés s’élevaient entre l’Abbaye et les seigneurs voisins comme celui de Ray en 1560. Des contestations existaient aussi au sujet des droits de pêche dans la Saône avec le seigneur de Rupt.
En 1646, l’Abbaye avait amodié le produit du tiers de la dîme qu’elle avait à Fédry. Ce mode continue jusqu’à la Révolution.
Les habitants de Vanne étaient souvent en désaccord avec l’Abbaye. Quand ce n’étaient par les dîmes ou les pâtures qui les divisaient, c’étaient quelques démêlés à propos des charges communales que les premiers voulaient imposer aux habitants du domaine de Lièny.
En 1671, les droits de pêche dans la Saône que possédait l’Abbaye furent encore une fois le sujet de nouvelles contestations avec le Seigneur de Rupt. Quatorze années plus tard (1685) les sujets de la Charité sont assignés de nouveau
pour avoir pêché dans la rivière « jusqu’aux portes du château de Rupt » dit l’assignation.
L’Abbaye avait droit de passage gratuit de la Saône sur le bac de Soing. Elle en avait joui sans contestation tous les siècles précédents; mais en 1715 une assignation condamne jean-François Viviand à passer et
repasser "gratis" en toutes saisons les Grangiers du domaine de Lièny avec leur bétail, harnais, voitures et équipages.
A la Révolution, le domaine de Lièny et du Treuil fut vendu par adjudication vers 1790.
Il n’est pas sans intérêt de connaître le nom des abbés de la Charité (1134 à 1790).
Des informations complémentaires collectées récemment ont été réunies dans l’annexe de l’ouvrage pour une plus grande compréhension possible.
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L'Abbaye de la Charité..
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L'entrée de l'Abbaye de la Charité sur la départementale qui relie Besançon à Scey-sur-Saône puis, Jussey.
Elle se situe sur le territoire de Neuvelle-lès-la-Charité avec la rivière "La Romaine" qui passe en son pied.
